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Etudier en France, ce qu’il faut savoir pour les étudiants camerounais

Etudier en France, ce qu’il faut savoir pour les étudiants camerounais

Les nouveautés dans la demande de visa étudiant!

C’est au cours d’une conférence de presse organisée le 3 avril 2009 que des responsables de l’ambassade de France au Cameroun, accompagnés des membres de CampusFrance, ont tenu à éclairer l’opinion publique camerounaise sur les procédures à remplir pour l’obtention d’un visa pour continuer les études en France. Il s’agit notamment de remplir les conditions telles que les justifications d’admission dans un établissement, de ressources pour un an, d’ouverture de compte et un passeport valide.

D’après les différents participants à cette conférence, ce sont les candidats qui passent par CampusFrance qui sont les plus privilégiés. Mais il faut qu’ils remplissent toutes les conditions requises, ce qui leur permet d’obtenir de plein droit le titre de séjour s’il est inscrit dans un établissement du dispositif. Cependant, il peut arriver qu’un candidat soit accepté dans une institution et que le visa ne lui soit pas accordé parce que l’université n’est pas toujours en possession des éléments dont nous avons besoin, précise Aïda Sy-Wonyu, responsable de l’espace CampusFrance Cameroun.

 

© Journalducameroun.com

Le choix des étudiants pour étudier en France étant devenu plus sélectif, les conditions d’obtention d’un visa pour le pays de Nicolas Sarkozy relèvent de plus en plus d’un véritable parcours du combattant. Devant leur capacité d’accueil réduite, les universités n’appliquent qu’une règle: la sélection des meilleurs dossiers. L’on dénombre donc aujourd’hui 5200 camerounais inscrits dans les universités et les grandes écoles françaises. En 2008, 1419 candidats ont passé les entretiens pour des inscriptions. Et depuis le début de cette année, l’on enregistre déjà près de 600 dossiers reçus pour les inscriptions en première année. Des demandes de visas pour étudier en France qui vont croissantes malgré leur difficulté d’obtention. A l’ambassade de France au Cameroun, c’est une longue file de personnes qui attendent des heures durant dans le but d’obtenir un visa. Ce qui n’est pas évident: J’ai fais des demandes de visas pour la France trois fois pour aller continuer mes études et je n’ai jamais pu voyager, et aujourd’hui, je suis découragée, raconte une étudiante de l’université de Yaoundé I.

Des camerounais qui fréquentent en France, 95% étudient sur fonds propres. Même si des bourses d’étude sont encore octroyées, elles sont très peu nombreuses. Sur 140 dossiers de bourses d’études reçus l’année dernière, 28 ont été retenus. Des dossiers qui sont essentiellement axés sur le renforcement des capacités des universités et des cadres de ministères.

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Bourses du gouvernement français 2017

Bourses du gouvernement français 2017

Orientations du Service de Coopération et d’Action Culturelle (2017)

Le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France attribue des bourses du gouvernement français à des étudiants camerounais souhaitant poursuivre leurs études en France.

Ces bourses sont attribuées pour des formations de Master et des séjours de recherche doctorale.

La priorité est donnée aux demandes :
• Emanant des institutions d’enseignement supérieur camerounaises
• Se rattachant à des actions prioritaires de coopération bilatérale
• Portant sur des problématiques clés du développement
• S’insérant dans le cadre de partenariats entre universités françaises et camerounaises
• En partenariat avec les instituts de recherche français (IRD, CIRAD, ANRS…)

Critères d’éligibilité pour l’obtention d’une bourse du gouvernement français :

Etre de nationalité camerounaise, âgé de moins de 26 ans (Master), de moins de 32 ans (Doctorat), et remplir les conditions requises.

En complément de l’excellence académique des candidats, les dossiers seront évalués selon leur pertinence au regard des priorités sectorielles suivantes :

Secteur Santé
Secteur Environnement et Climat
Secteur Biodiversité et conservation
Secteur Développement Durable
Secteur Océanographie & Littoral
Secteur Géomatique & Télédétection
Secteur Gouvernance (Droit, Sciences politiques…)
Secteur Développement Culturel

Procédure de sélection :

Bourses de Master :

En 2017, quelques bourses de niveau Master seront attribuées uniquement dans le cadre de partenariats avec les instituts de recherche français. Les instituts français transmettent directement les dossiers au Service de Coopération avant le 31 mars 2017.

Les étudiants ne peuvent déposer directement un dossier de demande de bourse de Master.

Bourse de Doctorat :

Le formulaire de candidature est téléchargeable sur cette page.

Les dossiers de candidature devront être imprimés et déposés à l’accueil du SCAC (Institut Français du Cameroun), avec votre nom et vos coordonnées au plus tard le 31 mars 2017.

(Attention : seuls les dossiers complets et sur support papier seront acceptés).

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ETUDIANTS AFRICAINS EN FRANCE, QUEL PARCOURS?

ETUDIANTS AFRICAINS EN FRANCE, QUEL PARCOURS?

N.D.L.R. Jusqu’à 110 000 étudiants africains s’inscrivent chaque année dans des établissements d’enseignement supérieur français (chiffres 2005-2006 ). Ce fort contingent est aussi à relativiser avec la forte mobilité des étudiants africains à l’étranger. « Les étudiants africains sont les plus mobiles au monde », explique Pierre-Antoine Gioan, responsable géographique Afrique de Campus France. « 10 % d’entre eux partent étudier dans un pays étranger. Entre 30 % et 40 % en France, puis en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, au Royaume Uni et en Allemagne ».

Etudiants africains en France, quel parcours? par Christelle Auguste

Etudier en France n’a rien d’un séjour touristique ou d’agrément. Les rouages, les étudiants étrangers les connaissent aussi bien que la sonnerie étourdissante de leurs réveils matin. Ils sont confrontés au quotidien aux tracasseries administratives, aux suspicions et aux soucis d’argent.

Un étudiant étranger pour dix Français

Dossiers verts pour les étrangers résidants d’un côté, dossiers blancs transmis par les consulats, de l’autre. Dernières vérifications au bureau des admissions des étudiants étrangers de l’université Paris 8 avant le départ en vacances. Patrick Saint-Léger, le responsable, reçoit quotidiennement plusieurs demandes de renseignements provenant de l’étranger. Avec un étudiant étranger pour 10 Français, la France reste la troisième destination études au monde après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Parmi ses plus grands prétendants : le Maghreb et l’Afrique noire. A Paris 8, la moyenne d’étudiants originaires de ce continent est une des plus élevée. Dans cette université de banlieue, la grisaille des murs contraste avec le métissage ambiant. Près de 3 étudiants sur 10 sont de nationalité étrangère hors Union européenne. Entre le téléphone et son PC, Patrick Saint-Léger, parcourt quelques dossiers de pré-inscription en première année qu’il a en charge de gérer. « Les demandes doublent d’une année sur l’autre », souligne ce responsable. Avec la libéralisation des frontières, au Maroc, ces deux dernières années et sa longue tradition d’accueil d’étudiants étrangers, l’université fait face à un nouvel afflux.

La loi des meilleurs
Pour une récente rentrée universitaire, rien qu’en provenance du Sénégal, le responsable du bureau des admissions de Paris 8 a reçu 101 dossiers de première inscription. Seules 33 demandes ont été acceptées. Les demandes viennent majoritairement du Sénégal, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali , du Maroc et de l’Algérie, pour l’Afrique francophone. Devant leur capacité d’accueil réduite, les universités n’appliquent qu’une règle : la sélection des meilleurs dossiers. D’abord les nouveaux bacheliers en France, résidants étrangers compris. Viennent ensuite, les transferts d’universités à universités et enfin les dossiers étrangers au cas par cas, au prix de nombreuses déceptions. Cette mère, qui appelle du Maroc, commence à peine à se rendre compte des difficultés qui l’attendent. Sa fille vient d’obtenir son baccalauréat dans un lycée au pays. Elle ne peut pas s’inscrire pour la rentrée de cette année à Paris 8 ni dans une autre université française. « Les inscriptions sont closes malheureusement », lui répond-t-on au bureau des admissions. Il ne lui reste plus qu’ à retirer un dossier au service culturel de l’ambassade de France, à Rabat, pour la rentrée 2003, procédure normale pour les étrangers non résidant en France. Beaucoup la contournent pourtant, parce que seule une infime partie des demandes pourra être validée. Saturées, les ambassades délivrent donc au compte-goutte les visas mention : « étudiant » pour la France.

Vannes fermées pour la France

Constituer un dossier complet est la première difficulté du prétendant aux études en France. En plus des traditionnelles pièces, photocopies certifiées conformes des diplômes, les étudiants étrangers doivent obtenir, avant leur départ une foule de documents complexes : des justificatifs de ressources, une pré-inscription par l’université française, un visa « long séjour étudiant » émis provisoirement par l’ambassade du pays et enfin un certificat médical, signé du médecin de la coopération française du pays de départ. Ce dernier document demandé est des plus controversés. Si l’on en croit les dires des étudiants africains, il n’aurait pas pour finalité de les informer de leur état de santé, ni de vérifier qu’ils sont à jour concernant les vaccinations obligatoires en France. Certains étudiants sont convaincus que c’est une manière détournée de s’assurer qu’ils ne sont pas atteints de maladies graves pour leur refuser ensuite leurs visas.

La France « des désillusions »

Alikaou, son bac en poche obtenu au Mali, s’est inscrit en première année de Maths et Analyses numériques à l’Institut Galilée à Paris. Il déclare : « Les gens au pays ont une autre idée de la vie ici, ils pensent que tout est facile, mais moi, je pense que c’est le contraire. Quand tu n’as pas la nationalité française, c’est difficile ». Désirée, elle, vient de la République démocratique du Congo. Elle est une des rares étudiantes étrangères, non boursières du gouvernement français, à avoir franchi ce premier cap sans grande difficulté. Elle a une sœur à Paris qui l’héberge et subvient à ses besoins avec l’aide de son père. A 24 ans, une maîtrise de Droit en poche, elle a quitté son pays pour s’inscrire à la Sorbonne. Désirée voulait préparer l’examen d’accès à l’école des avocats. Il ne lui restait plus qu’à se présenter au secrétariat de l’université, une fois sur place pour le faire. A priori, il ne s’agissait que d’une petite formalité pour confirmer et valider son choix d’ inscription. Mais l’université lui a refusé cette inscription et préconisé d’entreprendre un DEA d’Anthropologie juridique, une science qui analyse les institutions et les principes de Droit des pays. Un diplôme d’études approfondies de troisième cycle universitaire, qui ne lui permettrait cependant pas d’accéder directement à l’école des avocats. Pour Désirée, la position du secrétariat de la Sorbonne, une des plus vieilles et des plus cotées des universités françaises, était claire : soit elle acceptait son inscription en DEA, soit elle refusait mais dans ce cas, elle n’obtiendrait pas d’autre inscription dans cette université. « Quand cette dame m’a reçue, elle a voulu d’office me réinscrire en maîtrise de Droit », explique pour conclure Désirée, alors qu’elle était déjà en possession de ce diplôme.

Catalogués africains

Avec les suspicions de faux diplômes qui pèsent sur certains pays d’Afrique, instables politiquement, tel que la République démocratique du Congo, le secrétariat lui a donc vivement recommandé de s’inscrire d’abord pour obtenir un diplôme français. Pour certains pays, les tampons de certifications des consulats font foi. Pour d’autres, rien ne permet, selon le responsable d’un bureau d’admissions universitaires, de s’assurer que « les employés autochtones ne monnayent pas les diplômes, ce dont on les accuse parfois.» « J’ai été sous-estimée, rabaissée, parce que je viens d’Afrique », confie Désirée. Elle l’affirme aujourd’hui : « En France, avec un diplôme africain, on n’est pas forcément bien vu. Il faut savoir rester ferme sur ses exigences et, au mieux, quitter les facultés du pays avec un bon dossier universitaire. » Les diplômes obtenus avec mention ne sont pas plus crédibles pour autant aux yeux de l’administration française. Un étudiant qui prétend, lorsqu’il remplit son dossier de pré-inscription, avoir une mention très bien et qui se présente ensuite avec une mention passable, a de quoi paraître suspect aux yeux du personnel des bureaux d’admissions. Il a l’œil. « On a un peu repéré, avec le temps, les ressortissants des pays qui fournissent vraiment des faux comme Haïti, la République démocratique du Congo, un peu mais beaucoup moins, le Sénégal et aussi l’Afrique anglophone. Oui, il y a des préjugés, parfois justifiés », déclare franchement un responsable administratif. Au secrétariat, on avoue ne pas être experts mais on fait attention : « Il arrive que l’on s’attache à des petits détails comme les dates, les chiffres ». Les agents vérifient, par exemple, que l’âge de l’étudiant et l’année d’obtention du diplôme correspondent au parcours. Les diplômes sont ainsi triés sur le volet, vérifiés, lors de la présentation des originaux par l’étudiant, ce qui semble parfaitement naturel. Malheureusement, une suspicion presque systématique paraît mal vécue par la majorité des étudiants, qui en témoignent.

« Des préjugés qui collent à la peau »

Adonis est boursier du gouvernement français.Il est arrivé du Cameroun, l’été dernier pour préparer le fameux DEA en Anthropologie juridique, une des rares spécialités qui aborde des réalités du continent africain. Il n’a pas eu à souffrir personnellement « des préjugés qui collent à la peau des étudiants africains » mais il les connaît bien, dit-il. Deux des plus tenaces ressortent des discussions échangées, à l’occasion d’un cours. Il s’agit des préjugés d’incompétence ou de corruption. « Convaincre à la fac, mais aussi au quotidien, c’est ce que nous nous devons de faire, nous autres étudiants africains, et plus que les autres ». Convaincre qu’il ne sont, ni des imposteurs, ni des parvenus. « Ces pratiques, si elles existent, ne peuvent être étendues à tous les Africains. Je n’ai jamais entendu parler d’instituts qui fourniraient des diplômes à la pelle, moyennant finance. Oui, il y a bien eu en Afrique, quelques problèmes, de fraudes informatiques dans le cadre des examens. Il y a bien eu quelques faveurs accordées ci et là, quelques rumeurs de « notes sexuellement transmissibles », comme on dit chez moi au Cameroun, et, malheureusement, il faut l’avouer, nos universités sont mal gérées, mais tout ceci n’est pas propre à l’Afrique et il s’agit de quelques faits isolés, exhibés comme la norme en France et en Europe. On dirait, ajoute t-il, qu’ une seule dent gâtée a pourri toute la bouche. »

Pas de droit à l’erreur

Malgré tout, l’administration en est convaincue, ses responsables le disent tout simplement : tous les étudiants ne sont pas de mauvaise foi. Les universités et les IUT français ont accueilli l’an dernier 140 849 étudiants étrangers. Et « a priori, ils sont très motivés, car ces étudiants ont une obligation de réussite ». Elle ne leur est pas imposée par l’université mais par les contrôles des services de préfecture…à l’affût des faux étudiants qui prétexteraient d’étudier en France alors qu’ils n’obtiennent que peu de résultats. Il existe quelques cas isolés. Patrick Saint-Léger, responsable des admissions à Paris 8 cite l’exemple d’un étudiant qui a obtenu très peu de résultats aux examens et que l’on soupçonne de travailler à temps complet, sans autorisation. Les vérifications ? Elles restent très informelles. Le conseil de l’université ne se réunit pas pour émettre un avis sur la réalité des études ou l’évolution des résultats de l’étudiant qui prétend à un renouvellement de son titre de séjour. « Nous recevons un appel de temps en temps des services de la préfecture. Ils veulent s’assurer que l’étudiant fréquente régulièrement l’université. Ils veulent aussi avoir une idée des notes obtenues ». La décision de renouvellement de permis de séjour n’ appartient pas aux universités.  » Nous n’avons aucun regard là-dessus. Un changement d’orientation, un manque de cohérence dans les études, peut suffire à motiver un refus de la préfecture ». « On attend de nous autres étudiants étrangers, les mêmes résultats que ceux attendus des étudiants français. La différence c’est que nous ne pouvons pas nous permettre de rater nos études », conclut un étudiant.

Métro, boulot, Mac Do…et les études

Quand la solidarité africaine ne joue pas assez. Quand, sans le sou, manger, boire ou dormir devient une obsession immédiate plus grande que d’étudier. Quand multiplier les petits boulots au noir, même mal payés, devient la seule alternative, il est bien difficile de se consacrer pleinement à ses études. François, que ses copains de fac ont surnommé affectueusement « l’abbé Pierre », devient mélancolique. Il se souvient de ses premières années. « On se retrouvait parfois à quatre ou cinq à se partager un petit coin de ma chambre universitaire et un plat de pâtes ou de riz. » Une situation plus fréquente qu’il n’y paraît et pas seulement pour les étudiants arrivés en dehors des circuits de la procédure normale d’inscription. La menace pèse sur tout étudiant étranger, non boursier, qui n’obtient pas le renouvellement de son visa d’une année sur l’autre. Sans titre, plus de carte d’étudiant et sans carte d’étudiant, plus de droits à la sécurité sociale, plus de moyens non plus de bénéficier de l’aide sociale étudiante. Un engrenage dont ne sont pas victimes les étrangers citoyens de l’Union européenne. S’inscrire dans une université française, quand on est étranger n’est pas aussi simple que quand on est français ou européen. Décrocher une bourse, ne l’est pas moins. « On vérifie ton bagage intellectuel, tes motivations, en plus de tes diplômes ». Par ailleurs, on constate que la grande majorité des étudiants étrangers ne sont pas boursiers et doivent travailler à côté pour financer leurs études sans dépasser la limite légale de 20h par semaine, ce qui les contraint en plus à accepter du travail clandestin, très mal rémunéré. Parfois même, on refuse de les payer après qu’il l’ait effectué.

« Il y a beaucoup d’hypocrisie autour de nous »

» Pour les Américains, c’est la compétence qui compte d’abord, explique un autre étudiant, alors qu’ici il y a une ambiguïté au niveau de la politique d’accueil des étudiants africains « . Une ambiguïté justifiée, selon lui, par une vision paternaliste du continent. Difficile en effet d’obtenir de la part de la préfecture une explication sur les motifs de refus de visas « étudiant », de recueillir une quelconque estimation sur le nombre de demandes enregistrées ou le nombre de titres octroyés depuis le début de l’année 2002, même sur les années précédentes. L’engagement de la France pour promouvoir la Francophonie devrait pourtant aisément se traduire dans les chiffres, par une facilité d’accès aux étudiants étrangers francophones sur le sol français. Ces informations sont tenues pour confidentielles, déclare -t-on, tant au ministère des Affaires étrangères, qu’à celui de l’Intérieur. Selon un rapport interministériel sur la question de l’Amélioration de l’accueil des étudiants étrangers (Elie cohen), le nombre de visas étudiants accordé aurait, doublé en trois ans. Toutefois, aucune possibilité de comparer ces chiffres avec d’autres documents établis par les administrations concernées n’est offerte aux citoyens. Or dans l’opinion, on ne fait pas de distinction entre un étranger qui immigre le temps d’étudier et un étranger qui immigre pour des raisons sociales, politiques ou économiques, regrette un autre universitaire africain. Et pour cause, il n’y aucune transparence dans la gestion de ces différents dossiers d’immigration et aucun chiffre ne permet de lever des ambiguïtés. Pour certains, étudier en France serait un prétexte. Professeurs et personnels d’encadrement n’y croient pas vraiment .  » Ils en veulent. Ces gens ne viennent pas se promener « , atteste Franck Arpin-Gonnet, directeur de l’unité juridique de Paris 8. Des étudiants étrangers, il en côtoie d’une dizaine de nationalités différentes en faculté de Droit, une des disciplines les plus prisées par ces étudiants, avec l’économie.

La préfecture sur le qui-vive

Désormais, à Paris 8, on ne transige plus avec la procédure. Si étudier en France n’a jamais été une démarche aisée, elle l’est encore moins aujourd’hui. Les universités ont l’obligation de contrôler les conditions d’entrée et de séjour des étudiants étrangers sur le territoire français, avant toute inscription. Ceux qui voudraient se risquer à l’aventure pour la France en dehors de la voie traditionnelle n’obtiendront pas d’inscription des universités françaises. Il y a deux ans encore, Paris 8, comme d’autres facultés, acceptait encore d’inscrire des étudiants étrangers arrivés en France avec un simple visa touristique, faute d’avoir pu obtenir un visa long séjour « étudiant » dans leur pays. « On a accepté des dérogations à tort et à travers en 1999. L’année noire pour l’université ». Le président de Paris 8 de l’époque a accordé plus de 500 dérogations à la procédure, au bénéfice d’étudiants étrangers ». La politique d’accueil favorable mise en place par certaines universités a eu pour fâcheuse conséquence de créer des étudiants sans papiers et d’attirer les foudres des ministères concernés. A force de bras de fers et de mobilisations, 50 % des sans papiers de Paris 8 ont depuis été régularisés par les préfectures, mais beaucoup d’étudiants sans papiers risquent encore l’expulsion.

L’obsession du retour

« Quand est-ce que tu vas finir tes études ? Est-ce que tu vas rester ici ? Tu peux être ministre si tu retournes chez toi ! ». François vit depuis 3 ans dans une petite studette de 18 m2. Bel immeuble dans le XVIIème arrondissement, rénové, de l’extérieur. A l’intérieur, contraste saisissant : des murs abîmés, l’humidité partout, les toilettes à l’ancienne, au bout du couloir et une douchette, à un pas du coin cuisine. Prix du loyer : 382 euros par mois, charges comprises. C’est dans cet espace confiné que François a préparé une thèse de doctorat sur la question du retour des étudiants sénégalais. Un thème qui lui tenait à cœur, inspiré de la curiosité qu’il a, lui même, suscité pendant son séjour de 12 années passées à fréquenter les universités de Montpellier, puis de Paris. Arrivé à la fin de ses études, il se réjouit de son départ prochain pour les Etats-Unis ou le Canada. Soulagé de ne plus avoir à répondre à ces « préoccupations à connotation xénophobe. J’ai envie de mettre à profit mes études. Mon projet n’est pas de rester en France ». Ses études, c’est en travaillant durement chaque été qu’il les a payées. « J’ai castré les maïs à Mont de Marsan dans les Landes, j’ai fait les fraises, les pommes, les melons dans l’Aviron. J’ai fait presque tous les métiers du monde. » Les recherches scientifiques de ce futur docteur en sociologie sont parlantes : « Il y a bien une réelle volonté de retour au pays des Sénégalais et encore plus chez les femmes. Beaucoup d’étudiants disent qu’ils ne peuvent pas vivre en France » , écrit-il.

Mais a-t-on vraiment le choix entre repartir au pays ou rester ? « Certains l’ont mais ils sont minoritaires, poursuit-il. Je pense à ceux qui ont fait des études en informatique, des études scientifiques ou techniques et dans d’autres domaines où l’on manque en France de main d’œuvre. Ceux-là peuvent hésiter. Tout dépendra de l’offre qui leur sera faite mais beaucoup repartent, pas toujours immédiatement. Ils le font souvent par convictions, pour des raisons sociales, comme le mariage par exemple. » Si de nombreux Africains quittent chaque année leurs pays pour la France, c’est parce que l’offre de leurs universités est restreinte. C’est une de leurs plus grandes faiblesses. Elles disposent de peu d’équipement, de peu de moyens financiers et n’ont pas assez de professeurs.

Des cerveaux convoités

Selon le rapport sur l’amélioration de l’accueil des étudiants étrangers en France, les étudiants étrangers, africains compris, arrivent en général en France à un stade très avancé de leur cursus. Ils viennent pour se perfectionner en effectuant un troisième cycle d’étude, un doctorat. Plus âgés que la moyenne française, beaucoup ont laissé femmes et enfants au pays, pour étudier. Quelles sont leurs ambitions ? Exercer des métiers de haute technologie et des métiers artistiques ou encore réaliser des carrières internationales. L’étroitesse et les conditions actuelles du marché du travail en Afrique, notamment, ne laissent pas beaucoup de débouchés immédiats. Il n’en demeure pas moins que ces étudiants constituent l’avenir des pays d’Afrique. Il y a de fortes chances pour que certains d’entre eux deviennent les cadres de demain, et donc des décideurs potentiels pour leurs pays respectifs. Ceci les place donc aujourd’hui au cœur d’une véritable stratégie commerciale à long terme, notamment aux Etats Unis, qui leur proposent des bourses à caractère social et un accès facilité aux études universitaires. La France a pris du retard dans cette course aux cerveaux, où les Etats-Unis excellent. Elle, qui s’est ouverte aux étudiants des anciennes colonies d’Afrique, au lendemain des indépendances, a perdu son attrait dans les années 90. Conscientes de l’attirance des étudiants étrangers pour d’autres destinations anglophones, les universités françaises tentent, depuis cinq à six ans, de regagner la faveur de l’étranger.

« Déclaration d’action internationale par université », création d’un conseil national, charte, simplification de la procédure d’autorisation de travail… Toutes ces mesures, préconisées par le rapport Cohen*, témoignent des efforts que doit fournir la France pour améliorer l’accueil et la vie quotidienne de ses étudiants étrangers. A Paris 8, professeurs et directeurs de départements affichent le plus grand des scepticismes : « Dans les ministères, on parle beaucoup de l’accueil des étudiants étrangers mais au-delà des mots, rien de concret n’est fait. Ils ne nous en donnent pas les moyens. » « Le froid, l’indifférence des gens d’ici », souvent évoqués dans les témoignages recueillis à l’occasion de cette enquête, semblent s’ajouter aux difficultés des étudiants étrangers. La nostalgie du pays accompagne chacun dans un parcours trop souvent déshumanisant.

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COÛT DES LOGEMENTS ESTUDIANTINS

COÛT DES LOGEMENTS ESTUDIANTINS: LES ÉTUDIANTS DÉSERTENT LA CITÉ UNIVERSITAIRE À DOUALA

Il est de plus en plus rare de trouver un logement décent d’étudiant au loyer mensuel de moins de 10 000 Fcfa dans l’enceinte de l’Université de Douala et au loyer inférieur à 17 000 Fcfa dans les Zones de résidence universitaire (Zru) de cette institution.

Réfectionnée, la cité universitaire de l’Université de Douala ne semble plus très sollicitée depuis le départ de l’ancien recteur, Pr Dieudonné Oyono. Construite en matériaux définitifs, la dite cité flambant neuve n’attire plus grand monde. «Voilà plus de 10 ans que je loge dans l’une des chambres de cette université moyennant 10 000 Fcfa le mois. Bien qu’affichant une allure royale vue de l’extérieur, la chambre qui est la mienne ne me satisfait pas. Tout comme mes voisins. Précarité et magouilles des responsables en charge de percevoir les frais de loyer sont au rendez-vous. Nous qui louons dans l’enceinte de l’Ud, souhaitons une meilleure prise en compte et le respect des lois en vigueur dans ce domaine», lancent en chœur des étudiants interrogés. Ces derniers, contraints de trouver refuge ailleurs à vil prix affirment, malheureusement être les victimes des particuliers, propriétaires des logements aux alentours de l’Université de Douala. Ils en appellent au respect des lois en la matière. « La majorité de logements privés se situe aux environs de l’enceinte universitaire dans le cas particulier des institutions universitaires publiques. Etant la propriété de particuliers qui jouissent d’un chèque en blanc, l’arbitraire est le quotidien auquel sont soumis les étudiants de la part des bailleurs avec la flambée exorbitante des prix des loyers et la désaffection des pouvoirs publics à ce sujet », décrient les étudiants. Ceux-ci déplorent la lassitude des étudiants dans un contexte de précarité, d’insalubrité et d’insécurité en Zones de Résidences Universitaire (ZRU), de non maîtrise des prix des loyers des logements des étudiants, des rapports de plus en plus dégradés entre les étudiants et les bailleurs, de non application de la grille tarifaire de l’arrêté de 1990 et d’absence totale d’une politique publique ayant contribué à déclencher les mouvements d’humeur très importants qui ont accompagné les mouvements de grève de 2005.

En outre, les universitaires réunis autour de l’Association pour la Défense des Droits des Étudiants du Cameroun (Addec)  viennent de publier un rapport qui révèle que dans les Zru, «les étudiants  sont en plein cas de constructions anarchiques, non règlementées, en bref, dans un contexte de laisser-aller déconcertant. La densité généralement immense crée une insécurité devant laquelle les agents de police estiment être impuissants. Le dernier étudiant assassiné en Zru de Bonamoussadi date de juin 2015. Aucune enquête sur un assassinat d’étudiant n’a déjà abouti. Ces Zru sont de véritables havres d’alcoolisme fonctionnant au nez et à la barbe de tous ». Raison pour laquelle, les interlocuteurs demandent au Gouvernement camerounais de s’intéresser à la question de la vie de l’étudiant afin de légiférer dessus en tenant compte de la vulnérabilité de la classe estudiantine ; Mettre sur pied un organe national consacré à l’amélioration des conditions de vie des étudiants qui pourra avoir pour tutelle le Minesup. Un organe qui sera décentralisé dans les collectivités territoriales abritant les sites universitaires.

Rappelons que l’Addec est une association qui embrasse toutes les sensibilités, représente et défend les intérêts des étudiants de l’ensemble des universités publiques et privées du Cameroun ainsi que des étudiants camerounais de la diaspora. Elle est née le 31 mars 2004 à l’issue d’une concertation populaire ayant regroupé près d’un millier d’étudiants à l’amphi 502 de l’Université de Yaoundé 1. L’association a déposé son dossier de légalisation à la préfecture de Mfoundi qui a été enregistré le 5 août 2004 sous le numéro 2438. Conformément à la loi n°90/053 du 19 décembre 1990 régissant les libertés associatives au Cameroun, l’Addec est légale depuis le 4 octobre 2004.

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CAMEROUN

Présentation

Cameroun , officiellement la République du Cameroun , est un pays d’Afrique centrale. Il est bordé par le Nigéria à l’ouest; Tchad au nord-est; La République centrafricaine à l’est; Et la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo au sud. Le littoral du Cameroun se trouve sur la baie de Bonny, une partie du golfe de Guinée et de l’océan Atlantique.

Le français et l’anglais sont les langues officielles du Cameroun. Le pays est souvent appelé «l’Afrique en miniature» pour sa diversité géologique et culturelle. Les caractéristiques naturelles comprennent les plages, les déserts, les montagnes, les forêts tropicales et les savanes. Le point le plus élevé à près de 4 100 mètres est le mont Cameroun dans la région sud-ouest du pays et les plus grandes villes en termes de population sont Douala sur le Wouri, sa capitale économique et principal port de Yaoundé, sa capitale politique, Et Garoua. Après l’indépendance, la nouvelle nation unie a rejoint le Commonwealth des nations, bien que la grande majorité de ses territoires aient été auparavant une colonie allemande et, après la Première Guerre mondiale, un mandat français. Le pays est bien connu pour ses styles natifs de musique, en particulier makossa et bikutsi, et pour son équipe de football nationale réussie.

Les premiers habitants du territoire comprenaient la civilisation sao autour du lac Tchad et les chasseurs-cueilleurs Baka dans la forêt tropicale du sud-est. Les explorateurs portugais ont atteint la côte au 15ème siècle et ont nommé le secteur Rio dos Camarões, qui est devenu le Cameroun en anglais. Les soldats Fulani ont fondé l’Emirate d’Adamawa dans le nord au 19ème siècle, et les divers groupes ethniques de l’ouest et du nord-ouest ont établi des chiefdoms et des fondoms puissants. Le Cameroun est devenu une colonie allemande en 1884 connue sous le nom de Kamerun.

Après la Première Guerre mondiale, le territoire a été divisé entre la France et le Royaume-Uni en tant que mandats de la Société des Nations. Le parti politique de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) a préconisé l’indépendance, mais a été interdit par la France dans les années 1950, menant à la guerre d’indépendance camerounaise. Il a mené la guerre contre les forces françaises et de l’UPC jusqu’en 1971. En 1960, la partie du Cameroun administrée par la France est devenue indépendante en tant que République du Cameroun sous le président Ahmadou Ahidjo. La partie méridionale du Cameroun britannique a fusionné avec lui en 1961 pour former la République fédérale du Cameroun. Le pays a été rebaptisé la République Unie du Cameroun en 1972 et la République du Cameroun en 1984.

Le Cameroun jouit d’une stabilité politique et sociale relativement élevée. Cela a permis le développement de l’agriculture, des routes, des chemins de fer et des grandes industries du pétrole et du bois. Néanmoins, un grand nombre de Camerounais vivent dans la pauvreté comme agriculteurs de subsistance. Le pouvoir est fermement entre les mains du président autoritaire depuis 1982, Paul Biya, et son parti du Parti démocratique populaire du Cameroun. Les territoires anglophones du Cameroun sont devenus de plus en plus aliénés du gouvernement, et les politiciens de ces régions ont appelé à une plus grande décentralisation et même à la sécession (par exemple, le Conseil national du Cameroun méridional) des anciens territoires britanniques.

Obtenir un visa

Passeport valide pour un minimum de six mois requis par tous les ressortissants indiqués dans le tableau ci-dessus.
Un visa est exigé pour tous les ressortissants, à l’exception des personnes en transit qui poursuivent leur voyage sur le même aéronef ou qui, dans les 24 heures qui suivent, prennent des billets et ne quittent pas l’aéroport. En ce qui concerne le coût, les visas touristiques et commerciaux coûtent: £ 59, (un jour à trois mois) et £ 118 (six mois). Tous les visas sont destinés à des entrées multiples. Les prix peuvent changer. Nous vous recommandons de contacter l’ambassade afin de vérifier les exigences de visa.

Logement

Bon hébergement de standard international est disponible à Bamenda, Douala, Garoua, Maroua et Yaoundé. Hébergement moins cher, principalement pour les touristes locaux, est disponible dans chaque ville. Les tarifs indiqués par les hôtels et lodges sont généralement pour la chambre plutôt que par personne. Les touristes peuvent également louer un appartement ou une maison, mais vous serez plus susceptibles d’avoir l’information par le bouche à oreille, plutôt qu’avec une agence immobilière (à peine présente dans le pays). Voici un lien pour tous les hôtels du pays http://www.camerounhotel.com/
Santé

Un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est exigé de tous les voyageurs de plus d’un an. Il existe un certain nombre d’hôpitaux de district et privés au Cameroun, bien que les établissements de santé ne soient pas recommandés aux voyageurs étrangers. Les niveaux d’assainissement sont faibles, même dans les meilleurs hôpitaux et cliniques. Les installations à l’extérieur de Yaoundé et Douala sont extrêmement limitées. Les voyageurs internationaux sont fortement invités à souscrire une assurance médicale complète avant le départ.

argent

Les guichets automatiques sont rares, mais vous pouvez en trouver à Douala et Yaoundé centres-ville. Pour vos achats ou d’autres opérations financières, vous devrez changer votre argent pour obtenir CFA francs.

Transport

Les transports publics sont très fréquents et organisés. Vous pouvez également prendre un taxi serait plus sûr et éviter de vous perdre.

Téléphoner

Il existe plusieurs entreprises de téléphonie mobile qui opèrent dans le pays, il sera plus facile pour vous d’obtenir un téléphone adapté au réseau local, plutôt que de garder votre contrat là-bas.