Conjoncture économique
Depuis la fin de la crise post-électorale et durant ces quatre dernières années couvertes par l’Accord au titre de l’accord de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) conclu avec le FMI, la reprise économique de la Côte d’Ivoire est notable, le pays connaissant l’un des taux de croissance le plus élevé de l’Afrique Sub-Saharienne. En 2015, la croissance s’est élevée à 8,2% du PIB, portée par le dynamisme de l’agriculture et des services et par les grands travaux publics. Elle devrait rester robuste en 2016.
Comme le souligne le FMI, la Côte d’Ivoire enregistre de très bons résultats économiques. En 2015, l’activité économique est restée dynamique dans la plupart des secteurs, l’inflation est restée contenue (1,2%), de même que le déficit budgétaire (3% du PIB). En outre, le crédit bancaire au secteur privé s’est accéléré. Le salaire minimum et les salaires dans la fonction publique ont été relevés, l’accès aux services publics s’améliore et une couverture maladie universelle se met en place. Le climat des affaires et l’administration fiscale ont été considérablement améliorés et des progrès ont été enregistrés dans la restructuration des banques publiques. La croissance demeure cependant largement exposée aux fluctuations des cours des matières premières et est encore bridée par la vétusté des infrastructures. L’élection présidentielle du 25 octobre 2015 s’est déroulée sans heurts et a vu la réélection, dès le premier tour, du président sortant Alassane Ouattara avec plus de 83% des suffrages (mais une forte abstention) témoignant d’une stabilité politique renforcée. Le nouveau Plan national de développement (PND) 2016-2020, prévoit 49,24 milliards USD d’investissements.
Entre 2011 et 2015, le PIB/tête en parité de pouvoir d’achat a augmenté de 35%, mais les tensions sociales et de fortes inégalités géographiques (pauvreté dans les campagnes) persistent. La lutte pour la succession liée aux élections présidentielles de 2020 est déjà déclarée et pourrait remettre en cause les bonnes performances économiques du pays, qui doit également faire face à la menace terroriste.