Le correcteur intervient sur tout texte écrit destiné à la publication, sur papier ou en ligne. Il veille à la fois au bon usage orthographique et grammatical, à la tenue syntaxique, au respect des règles typographiques et à la cohérence du contenu.
fonction
Qu’il travaille pour une maison d’édition, pour un titre de presse, pour un site internet ou encore pour une agence de communication, le correcteur passe au crible les textes qui lui sont confiés pour y traquer toutes les fautes.
Orthographe, grammaire, syntaxe, ponctuation, typographie… mais pas seulement ! Sur écran en « préparation de copie » ou armé de son stylo rouge pour un travail sur papier, le correcteur, attentif à la forme autant qu’au fond, procède à une lecture à plusieurs niveaux, à la fois technique et critique.
Il doit avant tout corriger toutes les erreurs mot à mot, signe par signe. Pour cela, il s’appuie sur sa maîtrise de la langue française et utilise des dictionnaires d’orthographe, des grammaires et se réfère à un code typographique. S’il travaille sur écran, il peut utiliser en appui un logiciel de correction automatique comme ProLexis.
Parallèlement, le correcteur doit appréhender le sens général du texte pour pouvoir en vérifier la cohérence globale et la moindre information.
Si nécessaire, ou si l’éditeur le demande expressément, la correction au sens strict peut être approfondie par un travail de réécriture, ou rewriting. Dans ce cas, il ne s’agit plus de corriger seulement les fautes, mais de modifier le texte plus largement, ce qui demande de vraies capacités rédactionnelles : couper, compléter, réorganiser des chapitres, expliciter des passages obscurs, reformuler le style…
Quel que soit son degré d’intervention, le correcteur doit toujours respecter la pensée de l’auteur et ne jamais trahir le contenu de l’ouvrage.
Ouvrages d’art, romans, guides pratiques, études scientifiques… Pour passer de l’un à l’autre, le correcteur doit faire preuve d’une solide culture générale et d’une grande ouverture d’esprit.
Attention, les maisons d’édition qui proposent des postes à temps plein sont de plus en plus rares : les correcteurs exercent donc le plus souvent chez eux, en solitaire, pour le compte d’un ou plusieurs employeurs, avec le statut de “TAD” (travailleur à domicile).
C’est la même chose dans la presse. L’omniprésence des technologies (logiciels, systèmes de gestion en contenu…) et les nouvelles organisations dévoluent l’activité du correcteur aux journalistes ou aux secrétaires de rédaction. Le métier évolue donc très vite.
De fait, les correcteurs sont de moins en moins nombreux, y compris dans la presse quotidienne nationale, qui constitue pourtant l’aristocratie du métier.
Formation
Il n’existe pas de diplôme spécifique pour devenir correcteur, mais il est fortement recommandé de suivre une formation proposée par une école spécialisée. Exemples :
– Formacom ;
– Centre d’écriture et de communication ;
– CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes) ;
– Emi-CFD (École des métiers de l’information) ;
– Asfored (Centre de formation du Syndicat national de l’édition).
Catégorie : MÉTIERS
Le conducteur de presse numérique travaille sur une machine d’impression qui ne nécessite pas de film ni de plaque. Le travail de préparation est réalisé sur des documents virtuels et les transferts de production (flux) sont entièrement numériques.
fonctions
En atelier d’impression, le conducteur de presse numérique commence par vérifier que les fichiers prépresse qui lui ont été fournis (fichiers à traiter avant l’impression à proprement parler) soient utilisables. Ensuite, il traite et calibre les fichiers pour les rendre exploitables sur machine.
Durant le tirage, le conducteur de presse numérique assure la production selon la commande et veille en permanence à la qualité de l’impression, notamment au rendu des couleurs (colorimétrie). Si nécessaire, il fait des corrections pour atteindre le résultat souhaité par le client. En fonction de la machine utilisée, il peut effectuer en ligne certaines opérations de finition.
Le conducteur est responsable de l’entretien courant de sa machine et, selon l’organisation de l’entreprise où il travaille, il peut aussi se voir confier des tâches sur la pelliculeuse, la piqueuse, la découpe laser, la gravure, les traceurs…
Le conducteur de presse numérique maîtrise l’essentiel des logiciels de PAO (InDesign, Publisher, XPress…) et sait gérer les fichiers au format PDF. Parallèlement, il doit tout savoir des interactions entre les encres tulisées et les supports.
Polyvalence, méticulosité et sens de l’organisation sont des qualités indispensables pour ce métier.
Formation
Formations les plus adaptées pour devenir conducteur de presse numérique :
niveau bac
– bac pro réalisation de produits imprimés et plurimédia option A produits graphiques option B productions imprimées,
niveau bac + 2
– BTS etudes de réalisation d’un projet de communication option A études et réalisation de produits plurimédia option B études de réalisation de produits imprimés,
niveau bac + 3
– licence pro flux numérique édition et production d’imprimés
Le conducteur de machines d’assemblage et de finition intervient après l’impression des feuilles. Il effectue les opérations finales (assemblage, brochage…) qui donnent au produit imprimé son aspect matériel définitif : livre, journal, revue, cahier, brochure.
fonctions
Le conducteur de machines d’assemblage assure la conduite de différentes machines automatisées : massicot pour la coupe des feuilles, encarteuse-piqueuse pour l’assemblage des feuilles avec des agrafes ou des fils, reliure ou brochage pour finaliser le produit.
Ces machines permettent de réaliser livres, revues, catalogues, cahiers, classeurs…
Après avoir consulté le dossier de transformation où sont indiqués le format et le type de couverture, le conducteur prépare les accessoires tels que colle, agrafes, fils et toile, et approvisionne la machine. Il programme ensuite le lancement de la production sur ordinateur.
Les machines à commandes numériques sont aujourd’hui généralisées et le métier évolue.
En cours de fabrication, il surveille les opérations de transformation et opère les réglages et les contrôles indispensables. Enfin, il vérifie les produits qui sortent de la machine, effectue le nettoyage du matériel et veille à son bon fonctionnement.
Pour être capable d’intervenir en cas de panne ou d’anomalie, il doit en outre avoir des compétences en mécanique, en automatisme et en électronique.
Le conducteur exerce généralement en usine ou en atelier d’imprimerie, debout, dans un environnement bruyant. Les horaires peuvent être décalés, car beaucoup d’ateliers fonctionnent souvent pendant 16 h ou 24 h par jour et les équipes sont tournantes.
Formation
Les formations les plus adaptées sont les suivantes :
– bac pro façonnage de produits imprimés,routage,
– bac pro artisanat et métiers d’arts, option communication visuelle plurimédia,
– bac pro réalisation de produits imprimés et plurimédia option A productions graphiques option B productions imprimées,
– BTS études de réalisation d’un projet de communication option A études de réalisation de produits plurimédia option B études de réalisation de produits imprimés
A savoir : l’apprentissage et l’alternance débouchant sur un contrat de professionnalisation pour les 16/25 ans est particulièrement important dans les métiers du livre et de l’imprimerie.
Le chef de projet e-commerce livre est en charge de la structuration technique et du développement commercial de la diffusion de contenus numériques proposés par des éditeurs (e-books, applications…) à destination de clients revendeurs.
fonctions
Le chef de projet e-commerce travaille dans le commerce des nouvelles technologies et des produits dématérialisés : musique, jeux vidéo, VOD (vidéo à la demande), presse en ligne, télécoms…
Rattaché au secteur de l’édition, il est chargé spécifiquement de la commercialisation des livres numériques (e-books).
Ce professionnel de haute qualification est chargé de plusieurs missions.
Il est d’abord maître d’ouvrage et coordonnateur technique auprès des intervenants internes (e-plateforme, direction des systèmes d’information, éditeurs, services administratifs…) et externes (revendeurs, prestataires…). À ce titre, il rédige le cahier des charges du produit : format, fonctionnalités, modes de distribution…
Le chef de projet e-commerce assure aussi une veille technologique, marketing et commerciale sur le secteur de la distribution numérique. Il analyse les données des marchés (prix, fonds, thématiques…) et fait un reporting mensuel sur les tendances observées.
Il prend aussi en compte les évolutions du comportement des consommateurs pour adapter les techniques web. Il anime notamment la réflexion stratégique sur le développement des canaux de distribution et des différents formats : pure players VS librairies en ligne, sites internet VS mobiles, liseuses, tablettes…
Au niveau de la diffusion, le chef de projet formalise les actions webmarketing et commerciales en direction de l’équipe de vente e-commerce. Il met en cohérence et coordonne les offres éditeurs.
Il accompagne également les éditeurs, suit la communication des nouvelles offres (e-books, applications, e-books enrichi…) et conseille l’administration de leur production numérique.
Outre une très bonne connaissance des nouvelles technologies appliquées à l‘édition, le chef de projet e-commerce livre maîtrise des langages techniques spécifiques.
Autonomie, rigueur, qualité d’écoute, sens de l’organisation et aptitude au travail en équipe sont des qualités indispensables.
La pratique de l’anglais courant est obligatoire.
Formation
Plusieurs formations mènent au métier de chef de projet e-commerce livre :
– BTS Edition,
– licence pro édition et commerce du livre / production du livre papier et numérique
– Master pro Métiers de l’édition et de l’audiovisuel ,
Chef d’orchestre des industries graphiques, le chef de fabrication assure le lien entre la production et les clients, à la jonction entre le prépresse (mise en page, maquette…) et l’impression. Il maîtrise l’ensemble de la chaîne et des matériels utilisés.
fonctions
À la fois technicien, gestionnaire, acheteur et conseiller, le “chef de fab” est chargé de mener à bien la réalisation de produits éditoriaux variés : livres, brochures, affiches, plaquettes de présentation…
Pour cela, le chef de fabrication intervient à plusieurs niveaux et a de nombreux interlocuteurs : service commercial, atelier de fabrication, fournisseurs, sous-traitants et fabricants. Dans une petite structure, il assume d’ailleurs diverses fonctions : technicien de fabrication, chef d’atelier, deviseur…
En relation constante avec la clientèle, le chef de fabrication doit répondre au mieux aux demandes des clients, avec l’objectif d’améliorer la qualité tout en réduisant les coûts.
Pour chaque produit, il commence par établir le dossier de fabrication (choix du support, de l’encre, des couleurs…), fixe les coûts de production, le travail à effectuer et le devis. Il planifie l’impression des produits et définit les priorités.
Le chef de fabrication doit impérativement faire respecter les délais d’impression négociés avec les clients : si une machine tombe en panne, par exemple, il doit trouver une solution pour que la publication ne prenne pas de retard.
Pour exercer ce métier, il faut être organisé, avoir le sens des relations, être capable de faire face à l’imprévu… et avoir de l’autorité !
La totalité du processus de production étant désormais automatisée, on peut obtenir aujourd’hui des résultats de qualité en des temps records.
Pour exploiter au mieux des matériels informatiques de plus en plus puissants et des logiciels de plus en plus complexes, le chef de fabrication doit avoir une parfaite connaissance des nouvelles technologies, de la maintenance et du contrôle qualité.
Formation
Le poste de chef de fabrication est rarement occupé par des débutants. Plusieurs années d’expérience sont nécessaires avant d’obtenir cette responsabilité.
Dans tous les cas, une formation de niveau bac + 2 ou bac + 3 est nécessaire. Exemples :
– BTS études de réalisation d’un projet de communication option A études et réalisation de produits plurimédia option B études de réalisation de produits imprimés,
Textes imprimés, design, logos, emballages, illustrations, le chef d’atelier des industries graphiques est responsable de la fabrication de produits de communication.Il tient compte de la quantité, de la qualité, des délais et des coûts de production.
Fonctions
Cadre technique, on le rencontre aussi bien en imprimerie de labeur (affiches, revues, imprimés publicitaires…), que dans la presse (journaux, hebdomadaires).
Le chef d’atelier des industries graphiques travaille en relation directe avec le directeur technique ou le chef d’entreprise.
Selon la taille de la structure, il est en charge de l’encadrement, de la gestion administrative et de la production. Il dispose d’un dossier de fabrication contenant les informations relatives aux procédés, aux quantités, à la qualité et aux délais de production graphique.
Le chef d’atelier contrôle le bon déroulement du traitement des différents dossiers clients. Il fixe le niveau d’exigence à respecter en fonction du devis de la commande. A chaque opération, il analyse et contrôle le produit réalisé.
Le chef d’atelier travaille aussi dans un bureau. Il peut avoir des horaires réguliers ou décalés (équipe du matin ou du soir).
Chargé d’encadrer le personnel de maîtrise et ouvrier, il organise le travail et les équipes en fonction des objectifs de production et cherche à optimiser le fonctionnement du parc machines.
Le chef de fabrication est son principal interlocuteur. Il collabore aussi avec différents services de l’entreprise : ventes, personnel, entretien, approvisionnements.
Animateur et chef d’équipe, il se doit d’avoir le sens des relations humaines. Il est également en contact avec les clients, notamment au moment de la signature des bons à tirer (BAT).
Ses connaissances techniques sont importantes. Il maîtrise l’ensemble des techniques de production, ainsi que les différentes étapes de la chaîne graphique.
Il doit suivre l’évolution des logiciels informatiques utilisés en imprimerie et dans le domaine de l’image afin d’anticiper les changements. Sa maîtrise de la gestion lui permet de maîtriser les coûts.
Formation
Le BTS est un niveau indispensable. On y accède après un bac S ou STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués). Des bacs professionnels peuvent aussi être une étape dans l’acquisition des techniques modernes du graphisme :
– bac pro réalisation de produits imprimés et plurimédia option A productions graphiques option B production imprimées,
– bac pro artisanat et métiers d’art option communication visuelle multimédia,
– BTS études de réalisation d’un projet de communication option A études de réalisation de produits plurimédia option B études de réalisation de produits imprimés
– BTS design graphique option A communication et médias imprimés, option B communication numérique.
bibliothècaire
Le bibliothécaire accueille, oriente et conseille le public dans sa recherche de lecture ou d’information. Les postes de bibliothécaire de la fonction publique d’État et territoriale sont accessibles sur concours.
fonctions:
Sous la direction du conservateur, le bibliothécaire participe à la gestion du fonds documentaire. Il ne s’occupe pas uniquement de livres mais aussi de CD, DVD, Cédéroms, livres audio, de magazines ou de publications spécialisées.
Il participe aux choix d’acquisition des ouvrages qui enrichissent le stock et veille au réassort. Il répertorie et indexe les livres et produits culturels selon des techniques très pointues.
Il collabore également aux tâches de conservation des ouvrages et documents.
Le bibliothécaire répond aux besoins du public, qu’il conseille et guide dans sa recherche. Auprès du jeune public, il éveille la sensibilité et donne le goût de la découverte de la lecture et des livres. Il accompagne le grand public dans sa demande. Il peut prêter son concours dans le cas de recherches savantes ou universitaires.
Selon la politique arrêtée par le conservateur, le bibliothécaire organise des expositions ou des conférences-débats.
Les bibliothèques municipales (ou d’arrondissement à Paris, Lyon et Marseille) tout public sont les principaux employeurs. Les bibliothèques nationales, universitaires ou d’entreprise offrent des débouchés plus limités. Il faut aussi savoir que les bibliothèques privées ont souvent recours à des temps partiels ou même à des bénévoles comme les comités d’entreprise.
Pour intégrer la fonction publique d’État, il faut passer un concours et dans la fonction publique territoriale, rechercher un employeur. Les concours d’accès sont de catégorie A et B.
Le bibliothécaire maîtrise les nouvelles technologies (logiciels de classement et de recherche). Méthode, sens de l’organisation et esprit curieux sont des qualités indispensables au métier de bibliothécaire.
Pour passer les concours de catégorie A : il faut avoir un diplôme de niveau bac + 3 et/ou bac + 4 ou équivalent.
Pour passer les concours de catégorie B : il faut avoir un diplôme de niveau bac à bac + 2 (L2, L3, BTS, DUT…).
Formation
Selon les postes occupés dans la fonction publique d’État et la fonction publique territoriale, les diplômes et formations s’échelonnent de bac à bac + 5.
Dans le privé, les formations requises sont de niveau bac + 2 à bac + 3.
Diplômes conseillés :
– DUT information-communication option métiers du livre et du patrimoine ;
– Deust métiers des bibliothèques (Lille 3, Rennes 2) ;
– licence : lettres et sciences humaines ;
– licence professionnelle : bibliothèque (Aix-Marseille 2), métiers des bibliothèques, documentation et archives numériques (Grenoble 2) ; bibliothèques-médiathèques (Paris 5)…
– master professionnel : métiers du livre, option bibliothèque (Paris-Ouest), sciences de l’information et des bibliothèques (Lyon 1), métiers des bibliothèques (Grenoble 3)…
Concours ouverts dans la fonction publique d’État : ministère de la Fonction publique, rubrique Score.
– catégorie B (bac ou bac + 2) : bibliothécaire adjoint, bibliothécaire adjoint spécialisé,
– catégorie A (licence) : bibliothécaire, conservateur de bibliothèques.
Auteur
Romancier, essayiste, scénariste, compositeur ou dramaturge, l’auteur écrit des textes destinés directement à la publication, ou bien à la conception de spectacles vivants ou de programmes audiovisuels. Ce métier demande de la ténacité et un excellent réseau !
fonctions:
Romans, scénarios, pièces de théâtre, essais, chansons, musique, guides… L’auteur est un créatif qui travaille selon son inspiration ou sur commande d’un éditeur. Objectif : être publié pour être lu ou entendu !
L’auteur peut créer à partir d’une idée, d’un texte préexistant, d’une référence, d’un motif, de documents, d’entretiens… Les sources sont infinies ! Il travaille en fonction des codes imposés par le genre : par exemple, un polar ne se construit pas de la même façon que des mémoires, un reportage, un carnet de voyage ou un essai scientifique.
L’auteur doit aussi tenir compte du public visé (enfants, adultes…) et des consignes éditoriales : format, nombre de pages, présence ou non d’illustrations…
L’auteur est aussi un documentaliste, puisqu’il doit chercher des informations concernant le sujet traité. Pour cela, en fonction du texte sur lequel il travaille, il consultera des manuels d’histoire, des archives de presse, des photos…
On appelle “manuscrit” la première version du texte de l’auteur – même si celui-ci est saisi sur ordinateur ! Une fois son manuscrit achevé, l’auteur débutant doit suivre un véritable parcours du combattant, souvent décourageant.
Contacter les éditeurs, les sociétés d’auteur, les maisons de production, fréquenter les salons du livre, envoyer plusieurs dizaines d’exemplaires de son texte… Avant de se lancer, le mieux est de prendre conseil pour savoir frapper aux bonnes portes selon le type de publication attendu.
Même s’il est vrai que l’édition en ligne ouvre de nouveaux horizons aux jeunes auteurs, ce parcours reste incontournable pour qui veut se faire éditer de façon traditionnelle.
Savoir écrire, avoir du style et des idées originales ne suffisent pas : l’auteur doit construire son réseau et enrichir sans cesse son carnet d’adresses, atout majeur dans le milieu.
C’est un travail solitaire et de longue haleine qui demande beaucoup de ténacité : en moyenne, sur mille manuscrits envoyés aux éditeurs, deux seulement seront retenus et verront le jour en librairie…
Formation
Parce que le talent prévaut sur le diplôme, il n’existe pas de formation professionnelle menant au métier d’auteur. Cela dit, de nombreux ateliers d’écriture proposent des formations aux auteurs en herbe ou des stages de perfectionnement aux auteurs plus avancés.
Dans tous les cas, il ne suffit pas d’avoir une bonne plume : il faut non seulement beaucoup de travail et de persévérance, mais aussi répondre au bon moment à la demande éditoriale, souvent dictée par l’actualité et les tendances du moment.
Les auteurs sont souvent de formation littéraire, mais le métier est accessible à tous les profils, puisque toutes les spécialités font l’objet de publications : technologies, tourisme et voyage, sport, politique, vie pratique, économie, jeunesse, arts…
En plus de maîtriser les techniques de rédaction et de construction narrative, l’idéal est donc d’être compétent dans une matière spécifique.
Edition & journalisme
Le secteur continue sa mutation. Face aux difficultés économiques et au climat morose qui l’anime depuis plusieurs années, le journalisme se tourne vers les nouveaux médias, qui constituent aujourd’hui une bonne porte d’entrée pour les candidats fraîchement diplômés. Conséquence directe : la polyvalence est de mise car, sur le Web, images, sons et textes peuvent cohabiter.
En ce qui concerne la formation, les quatorze établissements reconnus par la profession ont toujours la cote auprès des employeurs. Pourtant, seuls 15 % des professionnels sont passés par ces établissements.
Visiteur médical
Le visiteur médical est un informateur médical. Il est le porte-parole du laboratoire pharmaceutique qui l’emploie. Toujours en déplacement, il fait le lien entre le laboratoire et le médecin.
Description métier
Le visiteur médical parcourt la région qui constitue son secteur pour présenter les nouveaux médicaments aux médecins ou aux hôpitaux.
Mais la similitude avec le représentant s’arrête là puisque le visiteur ne vend pas directement. Sa mission est d’informer et de démontrer l’efficacité du médicament pour inciter le médecin à le prescrire.
Même si le viisiteur n’est pas un vendeur, il doit être un très bon commercial et maîtriser toutes les techniques de communication. Il rend visite à six ou sept médecins par jour à leur cabinet ou dans leur service hospitalier pour promouvoir les produits du laboratoire qu’il représente.
Il doit savoir démontrer les vertus du médicament, en décrire la composition, les contre-indications, les effets secondaires et le mode d’emploi. Il doit donc connaître en professionnel les produits qu’il vend. Il lui faut pour cela un certain bagage scientifique.
Le visiteur médical passe une bonne partie de sa vie professionnelle dans sa voiture et dans les salles d’attente des praticiens.
Les rapports qu’il doit rédiger à destination des labos constituent également l’une des contraintes indispensables de ce métier.
Vétérinaire
La majorité des vétérinaires soignent des animaux de compagnie. En ville ce sont chiens et chats, mais aussi oiseaux ou animaux exotiques à la mode. À la campagne, ce sont les animaux d’élevage, bovins, ovins, caprins, porcins.
Fonctions :
Ville ou campagne, le quotidien d’un vétérinaire est très différent selon son lieu de travail et sa clientèle.
Dans les cliniques vétérinaires, le rôle du professionnel consiste à prévenir les maladies, à soigner, à opérer. Presque toutes les consultations ont lieu dans le cabinet.
En zone rurale, c’est radicalement différent : le vétérinaire travaille essentiellement dans le secteur de l’élevage. Il intervient sur site dans les élevages eux-mêmes et les fermes, soit au cours de campagnes systématiques, soit à la demande expresse de l’éleveur.
Prévenir les maladies, améliorer la croissance des cheptels de bœufs, moutons, porcs ou chevaux dans les haras, voilà son quotidien. Aux côtés de l’éleveur, le vétérinaire gère aussi bien les questions d’hygiène et de nutrition que de productivité et de rentabilité. À la campagne, la pratique exige donc beaucoup de déplacements et de disponibilité.
En tant que salarié de l’industrie agroalimentaire, le vétérinaire participe à l’élaboration de nouveaux produits destinés à la consommation humaine ou animale.
Dans les laboratoires pharmaceutiques, il intervient comme spécialiste dans la fabrication de médicaments mais aussi au niveau de leur commercialisation.
Dans les parcs zoologiques ou les parcs nationaux, régionaux ou les réserves naturelles, le vétérinaire est spécialisé dans la faune sauvage. Il est aussi un conseiller et un éthologue qui se préoccupe de la conservation des espèces. Pour cela, il participe à des programmes de sauvetage, de sauvegarde ou de réintroduction d’espèces, à des projets ou programmes de veille sanitaire.
Le vétérinaire peut travailler à son compte dans un cabinet privé ou être salarié dans les industries agroalimentaires ou pharmaceutiques.
Il peut aussi être fonctionnaire car l’Etat recrute des vétérinaires inspecteur sanitaire par le biais du ministère de l’Agriculture et de la Pêche.
Enfin, les vétérinaires biologistes des armées s’assurent du contrôle alimentaire et prodiguent des soins aux chiens et chevaux.
Formation
Les études durent quatre ou cinq ans selon le niveau des candidats à l’entrée. Les candidats sont bien plus nombreux que les places offertes ! Bien sûr, l’amour des animaux ne suffit pas et pour réussir, on doit faire la preuve de la maîtrise du raisonnement scientifique et de la capacité d’intégrer une grande quantité de connaissances scientifiques et techniques.
Technicien / Technicienne biologiste
Le technicien biologiste réalise des analyses biologiques et des contrôles de produits dans des laboratoires. Il s’occupe également de la maintenance des appareils et de la préparation des protocoles d’expériences ou d’analyses.
Fonctions :
Le technicien biologiste réalise, à partir de protocoles préalablement définis, des expériences qui utilisent un ensemble de techniques propre à un domaine (cultures, dosages biologiques, techniques histologiques, immunologiques, biochimiques, biologie moléculaire).
Puis il rassemble les résultats, les met en forme et en rend compte. Il tient un cahier d’expériences. Il applique, en situation de travail, des règles d’hygiène et de sécurité et celles spécifiques à la manipulation de certains produits.
Il doit savoir consulter et exploiter une documentation technique, parfois complexe et lire, avec une bonne compréhension, l’anglais technique du domaine.
Dans un laboratoire de recherche et développement, le technicien biologiste est encadré par un ingénieur biologiste ou un docteur en pharmacien qui ont la responsabilité, importante, des résultats.
Par exemple, créer un nouveau médicament ou un nouveau yaourt demande de nombreuses manipulations : il faut réaliser des analyses physico-chimiques pour s’assurer que le produit répond aux normes, contrôler l’acidité, la texture, bref, l’analyser à chaque étape de sa fabrication.
Ce technicien doit posséder une connaissance opérationnelle des technologies mises en œuvre dans l’appareillage (optique, automatisme, micro-informatique, mécanique). Il doit situer son intervention dans une procédure plus large et collaborer avec les autres intervenants.
Il doit aussi connaître les risques chimiques, biologiques liés aux produits, matériels et techniques utilisés ainsi que les réglementations de sécurité adaptées aux produits à risque et les transposer aux situations de travail.
Les techniciens biologistes travaillent surtout pour la biologie médicale, l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique ou cosmétique et la recherche liée à ces domaines industriels et scientifiques.
Formation :
La profession est très hétérogène et il n’est pas rare de trouver à un poste de technicien des diplômés d’origine assez diverses. Les formations les plus courantes sont les BTS et DUT :
– BTS ABM – analyses de biologie médicale,
– BTS bioanalyses et contrôles,
– BTS biotechnologies,
– BTS métiers de la chimie,
– BTS QIABI – qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries,
– BTSA analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques,
– DEUST analyses des milieux biologiques,
– DEUST biotechnologies,
– DUT GB – génie biologique options : analyses biologiques et biochimiques (ABB), industries agroalimentaires et biologiques (IAB), génie de l’environnement (GE),
– DUT Gch GP – génie chimique, génie des procédés options procédés ou bio procédés.
D’autres BTS ou DUT des sciences de la vie peuvent également être pris en compte dans des domaines industriels comme les labos des industries alimentaires.
Secrétaire médical(e)
Le ou la secrétaire médical(e) ou médico-social(e), également appelé assistant(e) médical(e), assure le secrétariat d’un ou plusieurs médecins au sein d’un cabinet médical ou dans un service hospitalier.
Fonctions :
Le secrétaire médical veille au bon fonctionnement du cabinet médical. Il tient le standard téléphonique, répond aux demandes des patients, les informe des horaires de visites au cabinet ou à domicile.
Il prend les rendez-vous avec le ou les médecins composant le cabinet médical, gère leurs agendas et doit savoir juger de l’urgence d’une situation.
Le secretaire gère et conserve les coordonnées des personnes afin de décommander un rendez-vous et sort les dossiers des patients du lendemain et imprime un listing des rendez-vous.
Le secrétaire accueille les patients à leur arrivée au cabinet, les introduit en salle d’attente et auprès du médecin et accueille également les délégués médicaux, chargés d’informer les médecins sur de nouveaux médicaments.
Il assure la saisie des comptes-rendus de consultation ou postopératoires.
Il procède à une gestion informatisée des dossiers médicaux des patients et archive les dossiers médicaux. Les médecins sont tenus de conserver ces derniers pendant une période de 30 ans.
Le ou la secrétaire médical(e) peut parfois assister le médecin dans l’administration des soins : préparation des appareils ou de la salle de soins.
Le ou la secrétaire médical(e) peut exercer au sein d’un cabinet médical, à l’hôpital ou en clinique, dans des centres de radiologie ou des laboratoires. Il faut être doué d’un grand sens de l’organisation et acquérir une bonne connaissance du milieu médical.
Une bonne orthographe des termes techniques utilisés par les spécialistes est nécessaire.
Par ailleurs, sa discrétion est essentielle car le secrétaire médical est, comme le médecin, soumis au secret professionnel.
Formation :
Il n’existe pas de diplôme d’Etat spécifiques à la profession. Mais certains établissements proposent des titres et certificats accessibles après le bac ou bien après plusieurs années d’expérience. Pour l’accès à ces derniers, le bac pro gestion administration et le bac techno ST2S constituent une bonne base.
Sage-femme
La sage-femme a pour mission d’accompagner les femmes enceintes tout au long de leur grossesse, de l’établissement du diagnostic jusqu’au jour de l’accouchement. Plus largement, elle assure aussi le suivi gynécologique. Ce métier difficile demande à la fois des compétences médicales et psychologiques.
Fonctions :
La profession de sage-femme est une profession médicale spécifique réglementée par le code de la santé publique et le code de déontologie des sages-femmes.
La sage-femme (ou le maïeuticien, mais les hommes ne représentent que 2% des effectifs !) est une spécialiste des grossesses normales. Elle suit les femmes enceintes dont elle a la charge, du diagnostic de la grossesse jusqu’au jour de l’accouchement.
Au fil des mois, elle anime des séances de préparation à la naissance (exercices de relaxation, sophrologie, yoga…), prescrit et effectue tous les examens nécessaires. Responsable du déroulement de l’accouchement, c’est elle qui pose le diagnostic du début du travail, dont elle suit l’évolution.
Aidée de technologies de pointe (monitoring, échographies…), la sage-femme assure seule la plupart des accouchements. Si des complications surviennent, elle doit agir très vite pour faire appel au gynécologue-obstétricien ou au chirurgien.
Après l’accouchement, elle s’occupe du nouveau-né, vérifie qu’il soit en bonne santé et accomplit les gestes de réanimation si nécessaire. Elle surveille aussi le rétablissement de la mère, puis la conseille sur l’allaitement et l’hygiène du bébé.
La sage-femme peut aussi assurer le suivi gynécologique (prescription de contraceptif, pose de stérilet et implant…).
L’activité de la sage-femme ne se limite pas à des gestes techniques : elle a aussi un rôle relationnel très important. Elle doit savoir expliquer à la future mère comment vont se dérouler les étapes successives, la rassurer et associer le père à ce moment important.
Mais le rôle de la sage-femme ne se limite pas à la grossesse. La sage-femme a aussi les compétences nécessaires pour le assurer au quotidien le suivi gynécologique des femmes (contraception, diagnostic de grossesse, rééducation périnéale, IVG médicamenteuse)…
Profil :
Cette profession implique de lourdes responsabilités et des conditions de travail souvent difficiles : horaires irréguliers, gardes de nuit, stress… Une grande résistance à la fatigue physique et nerveuse est donc nécessaire.
La plupart des sages-femmes travaillent à l’hôpital ou dans une clinique privée. Quelques-unes exercent en libéral, ou dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile) ou de planification familiale . Dans ce cas, leur activité se concentre davantage sur la prévention et la pédagogie.
Formation
Les études sont de 5 ans après le bac. Pour devenir sage-femme, il faut obtenir le diplôme d’État de sage-femme, qui se prépare en 4 ans dans une école de sages-femmes rattachée à un CHU, après avoir réussi la Paces (première année commune aux études de santé).
Radiologue
Le radiologue est un médecin spécialiste des techniques de l’imagerie médicale : clichés radio, échographies, scanners et IRM. Il repère notamment les fractures, tumeurs ou infections sur toutes les parties du corps. Il surveille la croissance du fœtus chez la femme enceinte.
Fonctions :
Le radiologue est le spécialiste de l’imagerie médicale.Il rend visible toute pathologie ou fracture qu’un médecin généraliste peut suspecter. A ce titre, il joue un rôle essentiel en émettant un diagnostic que le praticien, image à l’appui, pourra interpréter. C’est pourquoi le radiologue reçoit des patients qui lui sont envoyés par un généraliste ou un autre spécialiste.
Après le diagnostic, les techniques d’imagerie médicale, hypertechniques et qui exigent une maîtrise parfaite, permettent au radiologue de suivre l’efficacité d’un traitement par plusieurs moyens : radiographie avec les rayons X ; ultrasonographie pour une échographie ; tomodensitométrie (scanner), qui allie rayons X et recomposition informatisée de l’image ; résonance magnétique exploitant les propriétés magnétiques des tissus…
Le radiologue opère aussi par voie vasculaire, ou pratique des infiltrations qu’il observe en temps réel avec ses outils d’imagerie. Puis il fait un rapport de ses observations au généraliste ou au spécialiste qui lui a adressé le patient.
Pour le maniement des appareils, le radiologue n’opère pas seul. Selon son cadre de travail (hôpital ou cabinet privé), il est assisté par un ou plusieurs manipulateurs en électroradiologie ou techniciens en imagerie médicale.
Le radiologue se tient au courant des évolutions scientifiques et techniques qui perfectionnent en permanence les possibilités d’observation du corps. Et, bien sûr, il faut prévoir d’assurer à l’hôpital des permanences et des gardes nocturnes.
Formation :
En tant que médecin, le radiologue a franchi toutes les étapes du cursus des études médicales :
– Paces (1ère année commune aux études de santé)
– 2ème et 3ème année : tronc commun intégrant des cours magistraux, des TP et études dirigées, des stages. Au programme : sémiologie, physiologie, anatomie et des matières optionnelles.
– 4ème, 5ème et 6ème année (externat) : formation médicale complète (pathologies, thérapeutique et prévention)
– ECN (épreuves classantes nationales) : le classement à l’issue des ECN détermine la possibilité plus ou moins large de choisir sa spécialité.
Puéricultrice
La puéricultrice est une spécialiste des soins à la petite enfance. Infirmière, elle joue aussi un rôle éducatif et préventif. On la confond parfois, à tort, avec l’auxiliaire de puériculture ou l’assistante maternelle.
Fonctions :
La puéricultrice (infirmière puéricultrice diplômée d’Etat – IPDE) exerce dans différents types d’espaces et d’organismes.
Dans les maternités, la puéricultrice est chargée de veiller sur les nouveau-nés, en collaboration avec lepédiatre et la sage-femme. Elle réalise le premier examen des bébés, établit leur régime alimentaire et assure leur toilette. Elle conseille également les jeunes mamans sur les soins, l’allaitement, le développement physique et affectif de l’enfant.
Dans les services pédiatriques des hôpitaux ou en chirurgie infantile, la puéricultrice partage son temps entre les soins aux enfants malades et les relations avec les familles. Elle fait des pansements, pose des perfusions, distribue des médicaments et suit l’exécution du traitement.
En PMI (centre de protection maternelle et infantile) ou en crèche, elle joue un rôle de prévention, de protection et d’éducation auprès des familles. Elle participe aux consultations dans les centres spécialisés, conseille les parents, assure le suivi à domicile des enfants signalés par l’hôpital ou par le service de l’aide sociale à l’enfance.
La puéricultrice travaille toujours au sein d’une équipe de personnels soignants, d’éducateurs de jeunes enfants ou de travailleurs sociaux.
À l’hôpital, les horaires peuvent être contraignants (travail de nuit ou pendant le week-end). En PMI, elle est très souvent en déplacement. Dans tous les cas, une bonne santé physique et nerveuse, la patience et le sens des responsabilités sont indispensables pour exercer ce métier.
À savoir : la profession est exercée en très grande majorité par des femmes, mais, en principe, rien n’interdit à un homme d’être puériculteur !
Formation :
Pour exercer le métier de puéricultrice, il faut être titulaire du DEP (diplôme d’État de puériculture). Pour l’obtenir, il faut posséder le diplôme d’État d’infirmier ou de sage-femme et réussir un concours d’admission dans une école de puériculture.
Le diplôme est actuellement reconnu à bac + 4. Des discussions sont engagées pour le monter au niveau master (bac+5).
Psychomotricien / Psychomotricienne
Du bébé à la personne âgée, le psychomotricien réduit les handicaps. Pour rééduquer le corps, il utilise une thérapie spécifique qui prend plusieurs formes : expression corporelle, exercices d’orientation et de structuration spatiale, jeux…
Fonctions :
Tics, bégaiement, troubles du comportement… Parce que les difficultés psychologiques s’expriment souvent par le corps, le psychomotricien traite les troubles du geste et du mouvement aussi bien chez les nourrissons, les enfants, les adultes et les personnes âgées.
Le psychomotricien a pour mission de rééduquer par l’harmonie corporelle, d’aider à retrouver un bien-être, voire de supprimer purement et simplement un handicap.
Pour atténuer ou corriger les troubles de ses patients, le psychomotricien, qui exerce toujours sur prescription médicale, utilise plusieurs méthodes : expression corporelle, éducation gestuelle, activités de coordination et de rythme, jeux…
L’efficacité de la thérapie dépend en grande partie de la relation patient-thérapeute.
Ce métier exige donc, outre des connaissances théoriques et un savoir-faire technique, des qualités de compréhension, de disponibilité, d’adaptation à l’autre… et beaucoup de patience. Angoissés ou déprimés s’abstenir !
Les psychomotriciens sont des auxiliaires de santé diplômés d’État, inscrits auprès de la DRJSCS (Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale). La plupart exercent en tant que salariés en hôpital, en service de puériculture, de pédiatrie, de gériatrie ou en centre de réadaptation. Ils travaillent souvent en équipe avec des médecins, des kinésithérapeutes, des psychologues… Seuls 9% des psychomotriciens exercent dans le libéral.
Formation :
Pour devenir psychomotricien, il faut posséder le diplôme d’État de psychomotricien (bac + 3).
Psychologue
Le psychologue observe les comportements humains et ses pratiques et méthodes d’investigation sont multiples. Elles varient suivant les secteurs dans lesquels il exerce et quelquefois au sein du même secteur. Le titre de psychologue est réglementé.
Fonctions :
Derrière le mot « psy » se profilent différentes spécialités.
Le psychologue clinicien utilise différentes méthodes thérapeutiques et intervient auprès des enfants (crèches, PMI, services d’aide sociale à l’enfance, centre médico-psycho-pédagogiques) ; à l’hôpital dans les services de psychiatrie ou services spécialisés (gérontologie, pédiatrie…) ; auprès de la justice, pour les expertises, la rééducation des délinquants, la protection judiciaire de la jeunesse.
Le psychologue du travail exerce dans les entreprises et est affecté aux ressources humaines, les instituts de sondage, les cabinets de recrutement ou les sociétés d’études marketing. Il a pour missions le recrutement et la sélection du personnel, l’organisation de la production et des services commerciaux, le suivi de carrières et de la formation professionnelle, la gestion du stress et des conflits, l’accompagnement social des restructurations…
Le psychologue formateur est un spécialiste de la formation professionnelle d’adultes, soutien aux apprentissages, conseils en orientation, bilans de compétence, aide à la réinsertion de personnes en grande difficulté…
Le psychologue en libéral exerce essentiellement en psychologie clinique (bilan psychologique, psychothérapie…). Son activité concerne également le monde du travail et de l’entreprise.
Le psychologue scolaire s’occupe de difficultés scolaires dès l’école maternelle. Deux conditions : avoir exercé en tant que professeur des écoles et posséder une licence de psychologie.
Le conseiller d’orientation-psychologue est fonctionnaire. Il informe les collégiens, lycéens et étudiants sur les métiers et les formations en liaison avec les goûts ou aptitudes du consultant.
Formation :
Les études de psychologie s’effectuent principalement à l’université. Elles débutent avec la licence (bac +3). Pour prétendre au titre de psychologue, il faut avoir un master 2 (bac+5). Une quarantaine d’universités assurent des enseignements en psychologie à tous les niveaux.
Psychiatre
De tous les « psy », le psychiatre est le seul qui soit obligatoirement médecin, avec une spécialité en psychiatrie. Il reçoit en consultation et soigne des troubles psychiques parfois graves : dépression, anorexie, troubles compulsifs, anxiété…
Fonctions :
Le psychiatre est un médecin spécialiste des souffrances psychiques, des troubles du comportement, de l’anxiété, des dépendances et des problèmes relationnels.
Comme tout médecin, le psychiatre a pour premier objectif d’établir un diagnostic, puis de préconiser un traitement et des actes de prévention adaptés à l’âge des patients : enfants, ados, adultes, personnes âgées (dans les premiers et dernier cas, les techniques sont du ressort de la pédopsychiatrie et de la psychogériatrie).
Le psychiatre procède toujours par un ou plusieurs entretiens approfondis avec le patient. Après diagnostic, il applique différentes méthodes thérapeutiques non exclusives : administration de médicaments psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques ou neuroleptiques).
Simultanément à une psychothérapie visant à générer chez le patient un changement via une relation par la parole (thérapies cognitives et comportementales, thérapies de groupe, psychanalyse, méthodes de relaxation…).
En cas de troubles graves (schizophrénie, anorexie, psychose…) qui peuvent mettre en danger le patient ou son entourage, le psychiatre peut préconiser, dans des conditions extrêmement contrôlées, une hospitalisation.
Le psychiatre travaille en cabinet privé et en hôpital, psychiatrique ou non. Beaucoup ont une pratique mixte.
Le métier, qui peut être épuisant émotionnellement, exige un bon équilibre personnel et une immense capacité d’écoute.
En certaines circonstances rares, les risques d’agressions physiques de la part de certains patients gravement atteints ne sont pas à exclure.
Formation :
En tant que médecin, le psychiatre a franchi toutes les étapes du cursus des études médicales :
– Paces (1ère année commune aux études de santé
– 2ème et 3ème année : tronc commun intégrant des cours magistraux, des TP et études dirigées, des stages. Au programme : sémiologie, physiologie, anatomie et des matières optionnelles.
– 4ème, 5ème et 6ème année (externat) : formation médicale complète (pathologies, thérapeutique et prévention)
– ECN (épreuves classantes nationales) : le classement à l’issue des ECN détermine la possibilité plus ou moins large de choisir sa spécialité.
Psychanalyste
Le psychanalyste ou analyste est la personne qui traite des patients confrontés à des difficultés d’ordre psychologique ou névrotique, au moyen de la discipline que constitue la psychanalyse.
Fonctions :
La psychanalyse a pour objet l’étude approfondie du fonctionnement psychologique d’une personne. Le rôle du psychanalyste est d’écouter le patient, d’analyser son discours pour en comprendre le cheminement.
L’histoire personnelle du patient, ses souvenirs, ses rêves et ses émotions constituent la matière à partir de laquelle s’effectue le travail d’analyse.
Le psychanalyste doit savoir attendre, se taire et, le moment venu, donner l’interprétation qui convient et libérer le patient de ses tensions. Aux moments qu’il juge opportuns, il donne au patient un minimum d’explications sur son cas ainsi que sur les objectifs et les moyens du traitement.
La psychanalyse s’établit donc sur la base d’une relation de personne à personne. Elle s’effectue selon des règles établies entre le patient et le thérapeute qui décide de la fréquence des rencontres, de leur durée ainsi que du tarif appliqué à ces séances.
La circulation d’argent constitue un des paramètres importants de la psychanalyse.
Le psychanalyste doit faire preuve d’une grande maturité. Il doit en outre posséder une culture large des sciences de l’homme, de la philosophie, de la littérature, de l’histoire et de la linguistique… Il doit obligatoirement avoir effectué personnellement une analyse de plusieurs années.
Le psychanalystel peut se spécialiser et soigner des publics spécifiques tels que les enfants. Il utilise alors d’autres modes d’expression comme le dessin, le modelage ou le jeu. L’hypnose et le psychodrame font également partie des techniques qu’il est susceptible de mettre en œuvre.
Le psychanalyste exerce dans le cadre d’un cabinet privé. Mais la plupart ont une activité mixte, associant l’exercice libéral et la pratique en institution. Ils exercent aussi en tant que salariés ou comme vacataires dans des structures telles que les CMPP (centres médico-psycho-pédagogiques), IMP (instituts médico-pédagogiques).
Certains psychanalystes ayant une formation médicale pratiquent à plein temps en hôpitaux.
Formation :
Le psychanalyste doit avoir effectué une analyse personnelle lui permettant de bien comprendre les mécanismes de son inconscient.
Parallèlement, la formation est assurée dans le cadre de l’une des sociétés de psychanalyse ou d’écoles psychanalytiques de l’une ou l’autre obédience issues de l’histoire du mouvement psychanalytique.